Durée du spectacle 40 minutes environ
Jauge : Jusqu’à 50 personnes maximum (2 représentations possibles en une journée)
Public : Adultes et Adolescents (à partir du collège)
Tous les récits ont été mis en scènes dans des valises, pour insister à la fois sur l’aspect migratoire de ces parcours de vie, mais également, pour en rendre compte de façon intimiste. Chaque récit donne lieu à une mise en scène particulière, en fonction de la nature du récit. Les techniques utilisées sont : le théâtre de papier, kamishibaï, théâtre de pop-up et ombres.
Le spectacle "Ma vie de valise" a été réalisé en partenariat avec les Archives départementales des Vosges (en lien avec l'exposition "Poser nos valises" sur les migrations dans les Vosges à travers l'histoire), le Conseil Départemental des Vosges et l'association " Mémoires Perspectives " qui représente plusieurs EHPAD.
Le projet « Ma vie de valises » comprend une Action culturelle en EHPAD et la création du spectacle. La DRAC Grand Est a soutenu l’action culturelle en EHPAD qui s’est déroulée sur l’année 2020 -2021.
Les différents EHPAD participants au Projet d’Action culturelle « Ma vie de valises » sont : Les EHPAD de St Genest, de Portieux, de Granges-sur-Vologne, de Saint-Dié, de Charmois-L’orgueilleux, de Vittel, de Neufchâteau et de Ville-sur-Illon.
La Cie ABOUDBRAS remercie particulièrement les personnes qui nous ont confiés leur histoire de vie, ainsi que les participants aux ateliers préparatoires au spectacle.
- « La valise d'Algérie » ou l'histoire de Marie-Lyse. Marie-Lyse est issue d'une famille de français algériens qui était favorable à l'Indépendance. Marie-Lyse rêvait d'une Algérie libre et indépendante dans laquelle elle aurait pu vivre aussi, avec une double nationalité algérienne et française. Évidemment, la guerre d'Algérie l'obligera à quitter sa terre natale dans la précipitation et sans avoir le temps de réaliser que c'est un départ définitif. Marie-Lyse nous raconte son parcours et nous présente son Algérie intérieure, grâce à des objets de son quotidien, là bas, en terre d’Algérie. Ce sont des objets chargés d'histoire et porteurs de souvenirs. Marie-Lyse nous partage son amour et sa fascination du désert et des peuples nomades, mais aussi, plus largement de la culture kabyle et berbère. Le choix de l'indépendance, pour Marie-Lyse, était une évidence, car en tant qu'institutrice à cette période, elle explique: "Si on éduque des petits kabyles, c'est pour quoi faire? C'est bien pour en faire des citoyens libres, non?" Elle nous parle aussi de la douleur du déracinement et nous fait part de ses rêves et espoirs et présente un un récit fort et intime d’une grande richesse humaine.
- Le récit de « La valise de guerre » nous a été confié par Liliane, également résidente à l’Ehpad de Granges sur Vologne et qui était une petite fille pendant la guerre de 39 – 45. Elle nous relate les nombreux déplacements qu’elle a du faire pendant la guerre lorsqu’elle était une petit fille. Et lorsque Liliane raconte ses souvenirs d’enfance, c’est comme si elle redevenait une petite fille, tellement elle est imprégnée par ses souvenirs ! Pour cette valise, nous avons donc fait le choix de raconter son histoire du point de vue d’une petite fille, qui s’appelle Lily (le surnom de Liliane quand elle était enfant).
Lily nous parle des nombreux déplacements dans le pays, de la peur qui l’accompagne, les repères à retrouver dans chaque nouvelle ville où elle pose ses valises. Elle nous confie également le traumatisme des bombardements, nous livre ses quelques souvenirs heureux, moments de joie volés au désordre de la guerre ! Elle nous parle du nounours, qui la suit partout, comme un témoin (et un repère) de tout ce qu’elle vit ! Et elle nous livre aussi les souvenirs de sa voisine juive à Saint-Étienne, une voisine qu’elle aimait tant ! Et au travers de cette voisine, elle nous parle de la situation de tous les juifs de France, de cette criante injustice. Et enfin, de la Libération qui met fin à la guerre !
- « La valise d’Italie » regroupe les récits de principalement 2 personnes ; un résident de l’Ehpad de Granges sur Vologne, qui nous a confié le récit migratoire de ces grands parents, arrivés dans les Vosges vers 1880, pour fuir la misère en Italie et rejoindre les usines vosgiennes, qui manquent alors de main d’œuvre dans la période après guerre de 1870.
Le second récit, relate la fuite du fascisme, dans les années 1920. Nous y suivons le trajet de vie de Vitorio Cafarelli, un communiste utopiste, qui doit doit tout quitter du jour au lendemain, pour fuir la menace fasciste - et de ses enfants, qui grandiront en France et dans les Vosges. Leur récit nous relate la volonté d’intégration, la reconnaissance envers le Pays d’accueil, mais aussi l’attachement au pays d’origine et également les difficultés et humiliations qu’ils subissent parfois dans le Pays d’accueil : Le racisme de cour de récréation avec les moqueries, comme « macaroni », ou celles liées à leur noms, aux sonorités italiennes ; mais également, le racisme institutionnel et le racisme d’État, sous le régime de Vichy. Et bien sûr, la volonté de toujours aller de l’avant et la vie qui continue avec les moments de bonheur aussi!
Le spectacle "Ma vie de valise" retrace les parcours migratoires des vosgiens et vosgiennes.
Les Mises en scènes dans des valises ont été créées à partir de récits de vie, de résidents d'Ehpads (ou de leurs enfants ou proches) qui nous ont confié leur histoires. Ils nous racontent comment ils, elles, sont arrivé.es dans les Vosges, ou les déplacements induits par la guerre.
Nous suivons 3 mises en scènes de valises; une valise d'Italie, une valise de guerre (sur sol français, mais avec son lot de déplacements) et une valise d'Algérie.